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et les odieuses tendances des fils de Loyola ont suivi cette voie stérile et funeste : c’est avec une profonde douleur que je me vois obligé de constater cette faute.

Ce qu’il importait de faire, c’était de dresser, pour parler de la sorte, le bilan de la doctrine des jésuites et des actes qu’elle a enfantés ; c’était de signaler franchement, par une analyse loyale et exacte, ce qu’il s’y trouve de bien comme ce qu’il y a de mal ; puis, mettant en vive lumière le résultat de cette comparaison, d’accabler à juste titre, et par une logique rigoureuse, la société de Jésus sous le poids des iniquités, des misères et de l’oppression qui prédominent et pèsent si lourdement dans un des plateaux de la balance. Au lieu de tout cela, que fait-on en général ? On s’arrête à la critique pure[1]. On s’acharne contre toutes les œuvres et tous les actes des jésuites ; on ne fait grâce à aucun principe, à aucune opinion, à aucune

  1. On a vu dans l’avant-propos que M. Eugène Sue fait exception à cette règle ; qu’il a su envisager la question d’une manière à la fois critique et organique, avec un admirable talent et une grande puissance d’analyse. D’après leurs dernières leçons, MM. Quinet et Michelet nous font espérer de les voir bientôt marcher dans la même voie.