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Élevant jusqu’aux cieux leurs têtes triomphantes,
S’embellissent de nos succès,
Au milieu de ce cirque un obélisque immense,
S’environne de sept autels,
Où sont gravés les noms de ces morts immortels,
Qui des tyrans du Caire ont puni l’insolence.
Là, mêlés à l’Arabe, aux Cophte, aux Musulman,
Les fils belliqueux de la France,
Pour gage de leur alliance
À la table des droits unissent l’Alcoran,
Et par des chants nouveaux célébrant leur conquête,
Ils secondent leur Chef qui s’avance à leur tête,
Entouré du Pacha, du Mollach, du Divan,

Au sein de cette armée, honneur de l’Ausonie,
Comme un riche ornement offert à nos regards,
On voyait resplendir la famille des arts,
Qui des bords de la Seine illustre colonie,
Aux armes terribles de Mars
Venait associer les armes du génie.
Tel au sein des combats ce bouclier divin,
Pour l’enfant de Thétis animé par Vulcain,
Sur son disque éclatant présentait à la Grèce
De Flore et de Cérès la riante richesse
Et les dons de Pallas et les fruits de Sylvain.

Dans cette élite fortunée,
Bellone offre à ma vue un de ses favoris,