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Enfin, la gravitation, qui agit sur les masses à distance, comme pour les rapprocher et les unir.

On peut donc établir quatre degrés de puissance organisatrice dans la matière, et qui correspondent au mouvement atomique, au mouvement moléculaire, au mouvement des corps pondérables vers un centre commun, et enfin au mouvement des corps célestes qui s’attirent réciproquement.

La grande similitude de la chaleur, de la lumière, et de l’électricité dans leurs lois de propagation, et leur connexité dans les phénomènes de la nature, peuvent aussi les faire considérer comme des modalités d’une même substance impondérable, qui concourt puissamment à l’association des atomes et à la détermination des formes. Ces modalités sont ce que nous désignons sous le nom de forces, ou énergies.

Toutes les forces qui sont en nous ou qui s’exercent en dehors de nous, prennent leur source dans l’atome matériel, où elles coexistent avec la matière ; la force musculaire de l’homme lui-même est due au jeu de ses organes, et proportionnelle à l’amplitude et à l’harmonie de leurs mouvements, car cette force est d’autant plus grande que l’individu est plus fortement constitué et se rapproche plus de l’état de santé parfaite.

Le mouvement est donc toujours l’effet dont l’énergie est la cause, et c’est ce phénomène qui manifeste la matière à nos sens, car sans le mouvement nos yeux ne verraient pas, nos oreilles n’entendraient pas, tous nos sens seraient sans objet, et la nature entière serait pétrifiée.


(5) La forme sphéroïdale est en effet celle de l’élément des corps. Les globules du sang affectent cette forme, ainsi la cellule qui constitue l’élément du végétal, et les œufs, comme les graines des plantes, offrent des figures qui dérivent de cette forme primitive. Enfin, l’atome minéral, que les chimistes ont été conduits à priori, à admettre de forme sphé-