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NOTES EXPLICATIVES.

(1) On nous a objecté que nous ne pouvions pas affirmer la force inhérente à la matière, et que le langage semble nier cette qualité puisqu’on dit quelquefois que la matière est inerte. Mais, l’auteur de cette objection reconnaissant « qu’il existe des lois physiques et chimiques inhérentes à la matière, » il nous semble que l’objection tombe d’elle-même, car qui dit loi, dit phénomène, dit mouvement, dit force, cause de tout phénomène.

D’ailleurs, nous le demandons, conçoit-on un corps quelconque qui ne soit pas soumis à certaines forces, telles que la cohésion, qui réunit et maintient ses parties constituantes ; la pression de l’atmosphère sur sa surface ; sa propre pesanteur qui l’attire vers le centre de la terre, etc., etc. Dire qu’un corps est inerte c’est sous-entendre qu’il est immobile, et pour faire voir combien cette locution est vicieuse et erronée, il suffit de rappeler que l’on se dit immobile, inerte, alors qu’on est assis et sans mouvement ; quand en cet état l’on subit réellement le mouvement vertigineux de la terre autour de son axe, autour du soleil et dans les espaces stellaires, et que, au sein de notre propre corps est un foyer de combustion, un réservoir de travail chimique, un réseau nerveux sans cesse en vibration, un cœur qui oscille comme un pen-