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végétal, dont les traces se retrouvent dans les matières charbonneuses que renferment les premiers sédiments azoïques. Puis vint ensuite le règne animal, débutant comme le précédent par des êtres d’une organisation très simple, mais dont l’apparition annonçait déjà l’aurore de la faune terrestre, qu’un progrès indéfini épure et perfectionne à chaque révolution géologique (10).

La surface de la terre continuant de se refroidir par le rayonnement de son calorique, et l’atmosphère diminuant d’épaisseur et de pression par suite de la condensation de la vapeur d’eau dont elle était chargée, l’immense quantité de carbone qui se rencontre dans la nature se trouvant alors brûlée et à l’état d’acide carbonique, ce gaz dut facilement se dissoudre dans l’eau où se trouvait aussi en dissolution de l’oxyde de calcium, avec lequel il a une très-grande affinité, et ces deux corps se combinèrent pour donner naissance à ces masses puissantes de calcaires, qui apparaissent dès le commencement de la sédimentation, et que l’on désigne sous le nom de calcaires de transition (11).

L’atmosphère ainsi purgée de cet excès d’acide carbonique, la germination et le développement des végétaux purent facilement s’exercer, et sous la favorable influence de l’air humide, de l’acide carbonique resté libre, d’une lumière diffuse et d’une tiède température, la végétation prit les proportions gigantesques qu’accusent les dépôts charbonneux exploités pour les besoins de nos industries, et dont la flore actuelle