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cendre encore, produisant par ce jeu de deux forces en action, des courants lumineux du centre vers la périphérie, une sorte de scintillation, et ainsi sans doute pendant plus de milliers de siècles qu’il y a de minutes dans l’année sidérale (8).

Mais, le rayonnement calorifique accompagnant le rayonnement lumineux, le refroidissement continu permit enfin aux molécules d’oxydes de devenir stables, et de se déposer successivement à la surface de la sphère déjà figée, et assez refroidie pour ne plus les décomposer.

Aujourd’hui que l’on est parvenu à mesurer à l’aide du calorimètre, la chaleur développée par le phénomène des combinaisons chimiques, et que l’on a constaté que le calorique, dégagé par la combinaison de deux corps, est précisément égal à celui qu’il faudrait produire pour détruire cette combinaison et ramener ces corps à l’état naissant, on peut se figurer la quantité de chaleur émise pendant la formation de l’eau et de l’écorce solide, par celle qu’il faudrait produire pour volatiliser et décomposer en ces éléments toute la croûte liquide et solide de la terre (9).

On conçoit donc que cette longue période de combinaisons chimiques a dû être éminemment calorifique et lumineuse, et comment on est conduit à la désigner sous le nom de période de combustion ou d’oxydation.