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des métaux seraient les plus denses, que les métaux terreux et alcalins viendraient ensuite, et que vers la partie supérieure se trouveraient les métalloïdes gazeux, l’oxygène, le carbone, l’azote et l’hydrogène, qui occupent le haut de la série.

Ainsi, les métaux proprement dits durent se déposer les premiers, et ce fait est d’accord avec les expériences du pendule et de la balance de torsion, qui, en prouvant la densité croissante de la terre, de la surface au centre, mettent hors de doute cet état de choses, que la présence des filons métalliques dans les crevasses de l’écorce avait d’ailleurs fait pressentir aux premiers géologues.

Le globe terrestre se formait donc à la manière de certains sphérolithes, dont le fer carbonaté lithoïde et plusieurs autres minéraux nous offrent l’exemple. Mais ce travail de cohésion ne pouvait s’accomplir sans produire une énorme chaleur, car tout travail atomique et moléculaire, particulièrement dans le passage de la matière de l’état fluide à l’état solide, émet une quantité considérable de calorique jusque-là latent (6). Cette chaleur émise traversant la masse cosmique enveloppante se répandait dans les espaces interstellaires, et la lumière émanant du foyer rayonnant au travers de l’immense enveloppe de vapeurs ambiantes, ne dut produire, pendant un temps inaccessible à nos mesures, qu’une pâle et faible nébulosité.

Cette première période est la période nébuleuse ou de cohésion centrale.