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Quand est-c’ qu’autant m’en arriv’ra ?
            Alléluia




MES CHÂTEAUX EN ESPAGNE



Je voudrais, pour mon entretien,
N’avoir que mille écus de rente !
Deux amis, y compris mon chien,
M’aideraient à manger mon bien,
Que confondrait avec le sien
Une douce et jeune parente…
Dieux, pour qu’il ne manque rien,
Donnez-moi mille écus de rente !

J’aimerais pourtant beaucoup mieux
Avoir deux mille écus de rente…
Dans un boudoir délicieux,
Jusqu’à trente ans quel train joyeux !
Petite cave de vin vieux
Me rajeunirait à soixante…
Oui, je le sens, pour être heureux,
Il faut deux mille écus de rente.

Mais on dit que le jeune Armand
A dix mille livres de rente ;
Dans un cabriolet charmant
Il se promène mollement ;