Par ton heureux privilége,
Nous voyons, peintre brillant,
Sous les glaces de ta neige
Briller le feu du talent.
Hélas ! mes amis, que n’ai-je
Des pinceaux plus éloquents
Pour vous peindre une autre neige
Qui ne brille qu’au printemps !
Au corset de ma maîtresse
Soir et matin je la vois,
Et jamais, quand je la presse,
Elle ne fond sous mes doigts.
Quoi ! devant une bouteille,
Sur la neige huit couplets !
Pardonne, ô dieu de la treille,
À l’affront que je te fais.
J’expirai ce sacrilège
En sablant un verre plein,
Fuyez, vils flocons de neige,
Devant ce flacon de vin !