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Ses soldats consternés, abandonnant l’assaut,
Sourds à l’ordre des chefs, se dispersent bientôt,
Surpris glacés d’effroi, croyant que Dieu lui-même,
Leur lance des remparts la mort et l’anathème.
Jeanne, après cet exploit, s’éloigne des combats ;
Ses compagnes en foule accourent sur ses pas,
La nommant à l’envi leur noble bienfaitrice,
Et de leurs murs chéris seule libératrice.
Elle revient au temple adorer l’Éternel,
Appendre son trophée aux voûtes de l’autel,
Et chantant à ses pieds l’hymne de la victoire,
À Dieu seul elle fait hommage de sa gloire.

Mais quel bruit retentit au sein de la cité !
Est-ce du Bourguignon un assaut répété ?