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Dans le temple sacré portent leurs flots épars,
Implorant à genoux le monarque suprême
Qui commande à la terre, au ciel, à l’enfer même ;
Qui, lorsque Goliath s’avançait triomphant,
Accorda la victoire aux armes d’un enfant ;
Qui donne au plus petit la valeur et l’audace
Quand il veut l’entourer du rempart de sa grace.
Une vierge timide était au milieu d’eux :
À l’autel d’Angadrême elle adressait ses vœux ;
Son cœur était rempli de cette foi sincère
Qui du ciel irrité détourne la colère.
Elle avait pour nom Jeanne, et ses modestes traits
N’avaient jamais brillé de frivoles attraits.
« De nos murs, disait-elle, auguste protectrice,
Notre unique réfuge, à nos maux sois propice !
Daigne nous préserver de Charles le cruel ;
Comme tu nous sauvas du farouche Arondel,