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Iriez-vous reculer devant ces vils manans ?
Iriez-vous, ternissant aujourd’hui votre gloire,
De dix ans de succès effacer la mémoire ?
À l’assaut ! à l’assaut ! Accourez me venger
De ce faible ennemi qui voudrait m’outrager.
Fiers enfans de Bourgogne, armez vos mains fidèles,
Renversez ces remparts, égorgez ces rebelles,
Embrasez leurs abris : que demain le Français
Se demande en passant où s’éleva Beauvais ! »
Ces farouches guerriers que la honte pénètre,
Ne sentant plus d’obstacle aux accens de leur maître,
Aussi prompts que l’éclair s’élancent dans ces feux,
Et volent à l’assaut encor plus furieux.

Rien ne peut des Français vaincre la résistance.