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SOMMAIRE


DU PLAIDOYER


CONTRE EUBULIDE.


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Il y avait une loi à Athènes qui ordonnait aux bourgs d’examiner, de temps en temps, si tous ceux qui étaient inscrits sur le catalogue des citoyens, étaient vraiment citoyens ou non. Quand un bourg avait prononcé contre un particulier qu’il était étranger, si ce particulier s’en tenait à la décision du bourg, il était effacé du catalogue des citoyens, et regardé comme étranger ; il pouvait appeler de la décision du bourg au jugement d’un tribunal. Un certain Euxithée avait été déclaré étranger par le bourg d’Alimuse ; comme il prétendait avoir été victime de la cabale ; et que c’était la faction d’Eubulide, son ennemi, qui l’avait exclu du bourg, il en appela à un autre tribunal.

Il prouve que son père, sa mère et iui, furent toujours regardés comme citoyens ; il le prouve par le témoignage des personnes de sa famille, de son bourg, de sa curie, de sa confrérie. Son père avait un accent étranger : mais ce n’est pas une preuve qu’il était étranger ; il apporte la vraie raison de cet accueil. Sa mère vend de viles marchandises, elle a été nourrice : cela ne dit pas qu’elle est étrangère, mais qu’elle est pauvre. Il tâche de décréditer la décision du bourg, en montrant que, dans cette circonstance et dans d’autres, le bourg a décidé par cabale. Il y a du sentiment, dans l’exorde sur-tout et dans la péroraison ;


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