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SOMMAIRE


DU PLAIDOYER


CONTRE PHÉNIPPE.


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Les trois cents plus riches citoyens formaient une classe à Athènes : ils portaient les principales cha~ges de l’état ; mais aussi îls jouissaient dé plùs grandes distinctions que les autres. La loi permettait à ceux d’entre eux qui ne pouvaient soutenir les dépenses, de sortir de leur classe, pourvu qù’ils indiquassent un citoyen plus riche. Le citoyen qu’ils indi-’ quaient, était obligé de donner une déclaration de se : 1 biens après un certain espace de temps ; ils pouvaient mettre le scellé sur toutes les maisons, , pour qu’il ne câc~M rien ; et, s’il é·tait prouvé qU"iLétait plus ·ricbe, ils le contraignaient de prendre leur place, ou d’échanger sa tortùne pour la leur. Celui qui plaide, attaq11è Phénippe, comme étant plus riëhe que lui i il montre les pertes co’nsidérables que lui ; plaignant, a faites, les diminutions sensibles de sa fortune ; il prouve qne Phénippe nè lui a pas remis la déclaration dè ses biens au temps marqué, qu’il a rdmpu le~ scellés api, osés à sa maison, qu’il annonce de fausses dettes. Il tàche d’uciter la compassion des juges, il les prie de le soulager, de transporter sur un autre le fardeau sous —lequel il suc.a combe, de lui laisser le temps de rétablir sa fortune.


t. ii