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PLAIDOYER CONTRE SPUDIAS.

Quelques-uns de vous connaissaient peut-être Polycucte du bourg de Thries. Polyeucte, n’ayant pas d’enfans mâles, adopta Léocrale, son heaufrère. Des deux filles qu’il avait de la scieur de Léocrate, il me ëlonna l’aînée avec .une dot de quarante mines, et la plus jeune à son beau-frère lui-même. Les choses étaient dans cet état, lorsqu’il survint entre celui-ci et Polyeucte une rupture , dont je ne suis pas assez instruit pour en dire le sujet. Polyeucte ôte sa fille à Léocrate, et la donne à Spudias. Léocrate, indigné , le cite en justice, lui et Spudias, et les oblige à rendre un compte général. Ils finirent par s’accommoder, et les conditions furent que Léocrate reprendrait tout ce qu’il avait apporté, qu’il ne chercherait plus à inquiéter .Po- 1

lyeucte ; qu’enfin ils ne pourraient s’attaquer l’un l’autre. Pourquoi donc entré-je dans ce détail ? c’est que, n’ayant pas reçu toute la dot, et devant toucher mille . drachmes après la mort de Polyeucte, j’avais affaire à Léocrate, tant qu’il était . son héritier. Mais comme celui-ci avait renoncé à la succession [ 1J, et que Polyeucte était dange-Digitizedby