PLAIDOYER
DE DEMOSTHENE
CONTRE BÉOTUS ,
SUR L DOT MATERNELLE.
JÇViEN de plus triste, ô Athéniens, que de donner le nom de frères à des hommes que Ton regarde, en effet , comme ses ennemis , et d’être forcé de plaider contre eux par tous les mauvais traitemeus qu’on en a reçus : et c’est précisément le ca^où je me trouve. Non-seulement j’ai eu le malheur que* Plangon, leur mère, par une surprise et un parjure iiianlfeste , ait forcé mon/ père de les reconnaître , et m’ait frustré , en conséquence , des deux tiers de mon patrimonie ; j’ai même été chassé de la maison paternelle, de cette maison où je suis né, où j’ai été élevé, où je les ai recueillis après la mort de mon père , qui les en avait exclus pendant sa vie. Ce n’est pas tout ; je tne vois privé de la dot de ma mère, pour laquelle je plaide en ce jour, après leur avoir abahddntië tbtl^ les autres objets qu’ils me redemandaient, excepté celui-ci pour lequel ils sont revenus par appel , usant cou«