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PLAIDOYER CONTRE MACARTATUS.

gnias, Eubùlide, Polémon, et tous les autres descendans de Busélus, qui sont en grand nombre, reposent dans cette sépulture, et y ont tous leur place. Le père de Macartatus et son aïeul sont les seuls qui n’en aient pas « usé, et qui se soient fait une sépulture à part y loin de celle des Busélides. Vous semblent-ils donc, Athéniens, tenir à la branche d’Hagnias ? Y tiennent-ils autrement que par l’usurpation d’un bien qui ne leur appartient pas ? Se sont-ils embarrassés, le moins du monde, que la branche et le nom d’Hagnîas, et d’Eubulide, cousin d’Hagnias y fussent éteints ?

Pour moi, je défends, avec le plus d’ardeur qu’il m’est possible, les intérêts de mes parens morts ; mais, comme il n’est pas facile de surmonter les intrigues de mes adversaires, je vous abandonne. Athéniens, cet enfant : prenez-en soin vous-mêmes, et faites pour lui ce qui vous paraîtra le plus juste. On l’a adopté dans la maison d’Eubulide ; on l’a fait entrer, non dans ma curie, mais dans celle d’Eubulide, d’Hagnîas et de Macartatus ; et, lorsqu’on l’y introduisait, les autres citoyens de la curie lui donnaient leurs suffrages par la voie du scrutin ; Macartatus déclarait,