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PLAIDOYER CONTRE MACARTATUS.


soixante ans, excepté ses petites-cousines et parentes plus proches.

La loi ne permet à aucune femme d’entrer où était le mort, excepté celles qui sont au moins ses cousines ; celles-ci seulement peuvent le suivre au tombeau. Or, Philomaque, sœur de Polémon, père d’Hagnias, n’était pas cousine, mais tante d’Hagnias, puisqu’elle était sœur de Polémon, père d’Hagnias. Eubulide, fils de cette Philomaque, était cousin paternel d’Hagnias, dont la succession est contestée. La fille de cet Eubulide est mère de ce jeune enfant. C’est à ces parens d’Hagnias que la loi permet de se trouver à l’exposition du mort, et de le suivre au tombeau ; et non à la mère de Macartatus, ni à l’épouse de Théopompe [8], qui ne sont nullement parentes d’Hagnias, qui étaient d’une autre tribu et d’un autre bourg, qui, enfin, lorsqu’Hagnias est mort, n’ont pas même dû s’en appercevoir. C’est donc un trait d’impudence de soutenir que nous et nos femmes nous devions hériter du corps d’Hagnias quand il est mort, lui rendre les derniers devoirs, comme parens, comme lui tenant de plus près que les autres ; et que sa succession doive être