Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 8.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée
2
RÉFLEXIONS PRÉLIMINAIR£S


les parties de ses discours, soit enfin par le ton propre à chaque chose que l’orateur sait prendre. II est agréable de voir ce génie fécond et s^ublimev qui^aite, avec tant de force et d’élévation, les sujets les plus importans, descendre, sans bassesse, à de petits détails ^ y jeter toute la chaleur et tout l’intérêt dont ils sont susceptibles. L’histoire nous fait connaître les peuples et les personnages extraordinaires, dont les grandes vertus ou les vices trop fameux font le bonheur ou le malheur des états : les plaidoyers de Démosthène nous offrent les détails ordinaires de la vie privée, nous introduisent dans l’intérieur d’Athènes, nous montrent de simples particuliers, que l’esprit d’intérêt ou de vengeance met aux prises les uns avec les autres ; enfin 5.ils nous apprenn^tit et nous prouvent que les mèriïies passipijosi ont ; loujours divisé et diviseront touioxirs le^.liocnmes.

Le tenis’était •aâs^z borné dans les causes particulières ^làçIepàjdiNEi ou horloge d’eau, en dînait peu ; l’avocat n’en avait pas à perdre. Il fallait donc qu’il n’étendît pas trop ses moyens d’attaque ou de défense, qu’il les renfermât dans, un certain espace, qu’il exposât brièvement les faits, et qu’il les prouvât à mesure par des dépositions de témoins. On a dû remarquer ( nous en avons dit la raison dans, notre traité sur la jurisdiction d’Athènes ) qu’on faisait beaucoup usage de témoins dans le barreau de cette ville. Quoique Démosthène