étendîtes, à cause de lui, vos grâces sur Strabax
et sur Polystrate ; de même, lorsque vous accordiez
les exemptions à Timothée, vous accordâtes
en sa faveur le titre de citoyen à Cléarque et à
quelques autres : pour Chabrias, vous l’avez récompensé
seul. Mais, lorsqu’il obtenait de vous
les exemptions, s’il vous eût demandé de faire pour
lui ce que vous aviez fait pour Iphicrate et pour
Timothée, d’accorder des grâces en sa faveur à
quelques-uns de ceux contre lesquels on s’élève,
parce qu’ils ont obtenu les exemptions, et à cause
desquels on veut en dépouiller tous ceux qui en
jouissent, vous ne l’auriez pas refusé, certainement.
Et vous lui retireriez, en ce jour, les exemptions,
à cause de ceux même auxquels vous auriez
alors accordé des grâces en sa faveur ! non, l’inconséquence
serait trop visible. Il ne faut pas qu’on
pense de vous que vous êtes empressés, lorsqu’on
vous rend des services, à récompenser non-seulement
ceux qui vous les rendent, mais encore leurs
amis ; et que vous leur ôtez à eux-mêmes, quelque
tems après, ce que vous leur avez donné.
Voilà, Athéniens, outre plusieurs autres dont je vous ai déjà parlé, les hommes auxquels vous ferez injustice, si vous adoptez la loi. Examinez, je vous prie, et voyez quelle serait la juste indigna-