réunissent entre eux, il n’est point d’excès et d •ηfamies
auxquels ils ne se livrent. Voici leurs beaux
et magnifiques entretiens : « Ne témoignerons-nous
pas les uns pour les autres ? N’est-ce pas
un service de bons amis ? Quel grief produit-on
contre toi ? On dit qu’on t’a vu le frapper ? —
Nous témoignerons que tu ne l’as pas même
touché. On prétend que tu l’as dépouillé ? —
Nous attesterons qu’ils ont commis les premiers
cette violence. On soutient que tu lui as fendu
la lèvre ? — Nous dirons qu’ils t’ont blessé à la
tête ou dans d’autres parties du corps. » Mais
moi, je produis des médecins pour témoins ; eux
ne peuvent en produire, et ne fournissent de témoins,
contre nous, que des gens de leur société.
Non, je ne pourrais dire quelle est l’audace de ces
hommes, et combien ils sont déterminés à tout
faire. Afin qu’on sache à quelles violences ils se
livrent en toute occasion ; greffier, lisez ies dépositions
qui l’attestent ; et vous, arrêtez l’eau [7].
Vous semble-t-il que des gens qui percent les murailles, qui frappent tous ceux qu’ils rencontrent, craindront de rendre les uns pour les autres de faux témoignages ? Quel scrupule doivent avoir des hommes capables de traits aussi odieux d’audace, de méchanceté, d’effronterie, d’insolence ; traits qui caractérisent les actions qu’on vient de