de tout cela. Afin de prouver que je dis vrai, et que
c’est pour donner le change, que Conon a proposé
de livrer des esclaves, greffier, lisez la déposition
qui le prouve avec évidence.
N’oubliez donc pas, Athéniens, par rapport à la torture, l’heure a laquelle Conon l’a proposée , et dans quel esprit de chicane il l’a proposée ; souvenez-vous que , dans les premiers tems , on ne voit pas qu’il ait voulu employer ce moyen , qu’il ne l’a ni proposé ni demandé.
Convaincu sur tous les objets devant l’arbitre, comme il l’est maintenant devant vous , déclaré atteint de tous les délits de l’accusation , il a recours à de faux témoignages , et fait inscrire pour témoins des hommes que vous connaîtrez, je pense, quand vous aurez entendu leurs noms, que je vais vous lire moi-même : Diolime , fils de Diolime, d’Icaric ; Archébiade, iîls de DéniolMe, d’flalès ; Chérélime , fils de Charimène, de Pilhe, déposent qu’ils revenaient do souper avec Conon, qu’ils sont arrivés dans la place publique au moment où Ariston et le fils de Conon étaient aux prises ; que Conon n’a point frappé Ariston. En produisant de tels témoins, Conon s’imagine peut être que vous l’en croirez aussitôt, que ous n’examinerez pas la vérité, et ne ferez pas attention que Lysislrale, Pa- &éas, JXicérate, Diodore, qui ont témoigné exprès-