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NOTES


DE LA HARANGUE DE DÉMOSTHÈNE


CONTRE MIDIAS.


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[i] Ces fêles de la lune et du soleil s’appelaient thargèties.

[2] Le passage de la déposition de l’orfèvre à la phrase suivante , me paraît un peu brusque , et je serais assez porté à croire qu’il manque ici une phrase ou deux. L’orateur devait au moins avertir ses juges qu’il était inutile de leur prouver des faits qui s’étaient passés à la vue de tout le monde, dont ils étaient parfaitement instruits, et que l’accusé lui-même ne pouvait nier. Il devait leur rappeler, en peu de mots, les persécutions et les insultes qu’il avait essuyées de la part de Midias ^ avant de paraître sur le théâtre , et lorsqu’il y avait paru. [5] On a î’7i5«i<é.... Lcgrec : on a insulté votre couronne commune. Lorsque les ihesmothètes s’assemblaient pour juger de quelque affaire, ils portaient sur la tête une couronne , qui était comme la marque de la dignité de leur place.

[4] Erechthée , sixième roi d’Athènes ; Pandion , cinquième roi de b même ville ; ils avaient donné leurs noms aux tribus Érechthéide et Fandionide.

[5] Ici le raisonnement de Démostfaène est captieux. Il j avait deux lois ; l’une qui autorisait à citer devant le juge , avant qu’il parût sur le théâtre, ou après qu’il y avait paru, un étranger qui se mettait parmi les personnages du chœur : le juge examinait s’il était vraiment étranger ; et, après un examen suffisant, il le condamnait à une amende : l’autre» qui défendait de le citer lorsqu’il était sur le théâtre , en exercice , une couronne sui la tête. Démosthène, pour fortifier son raisonnement par une antithèse , mêle les deux lois au lieu de les distinguer. Cciui, dit-il , qui aura cita devant le juge un personnage de chœur ^ quoique autorisé par la loi , subira une peine. S’il est autorisé par la loi , il ne subira pas de peine : s’il subit une peine , c’est qu’il n’était pas autorisé par la loi.

[6] La loi , pour les citoyens diffamés , était différente de celle pour les étrangers. On pouvait citer ceux-ci devant le juge avant qu’ils parus-