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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

5o8 BARANGVE CONTRE MIDI A S.

» monterez pas ! » Voilà comme il vous outrage ; voilà, comme dans l’occasion il dévoile, en tous lieux, l’aigreur et la malveillance qu’il conserve intérieurement contre le peuple. Vous, Athéniens, de votre côté, si, pour vous séduire et pour vous surprendre , il gémit sur son sort , il verse des larmes , il vous adresse des prières , dites -lui : »( Aussi , Midias , vous êtes si mal disposé ; vous » vous plaisez à insulter tout le monde, vous ne » voulez pas vous contenir, et vous êtes étonné » qu’on ne vous épargne pas, étant aussi méchant » que vous l’êtes 1 Nous vous souiFrirons, et vous » nous frapperez impunément 1 JNous vous ferons j> grâce , et vous persisterez dans vos violences ! » Les orateurs solliciteront pour lui, moins, assurément, pour le servir, que pour me nuire, à cause de la haine que me porte un ministre [4o]» qui veut être mon ennemi, quoi que je fasse ; qui me force à être le sien, contre toute raison : tant la prospérité nous rend quelquefois insupportables. Car enfin , s’obstiner toujours à être mon ennemi malgré moi , quand je n’agis pas comme le sien, quoique offensé . me traverser dans des causes qui lui sont étrangères ( et il paraîtra encore dans celle-ci , pour m’enlever la protection que les lois accordent à tout citoyen) ; n’est-ce pas là s’arroger un pouvoir odieux, un pouvoir destructif de la liberté commune ?

Cependant , Athéniens , Eubulus était 

présent, assis sur le théâtre, lorsque le peuple