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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

I500 HARANGUR CONTRE MIDTAS.

même, je l’avoue, avec le plus de soin qu’il m’était possible. Eh ! ne serais-je pas dépourvu de sens , si , ayant souffert et souffrant des insultes aussi atroces, je traitais avec négligence les plaintes que j’en porte à votre tribunal ? Mais je prétends que mon discours est l’ouvrage de Midias, s’il est vrai que c’est plutôt à l’homme qui a fourni la matière du procès, qu’on doit attribuer le discours, qu’à celui qui a médité son sujet, qui s’est donné quelque peine pour ne vous offrir que des raisons solides. J’avoue donc que je suis dans l’usage de réfléchir avant de parler : quant à Midias, il est probable qu’il n’a fait en toute sa vie aucune réflexion sérieuse ; car, pour peu qu’il eût réfléchi, il ne se fût pas si fort écarté de la raison dans l’occasion présente.

Peut-être même ne craindra-t-iî point d’attaquer l’assemblée du peuple qui l’a condamné, peut-être répétera-t-il ce qu’il osait dire qu,and il était cité devant elle. Tous ceux, disait-il, qui devraient être en campagne, sont restés ici : l’assemblée est composée de soldats qui ont déserté les garnisons ; ce sont des danseurs, des étrangers et d’autres gens pareils, qui mont condamné. Il s’est porté. Athéniens, à cet excès d’audace et d’impudence, comme le savent ceux d’entre vous qui étaient présens, de croire que, par ses injures, par ses menaces, et en lançant des regards sur la partie de l’assemblée qui s’animait le plus contre lui, il effraierait toit