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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

HARANGUE CONTRE MIDIAS. 2 ?!

mes juges, je ne puis croire qu’ils n’infligent pas au coupable une peine qui soit de nature à réprimer son insolence, telte peine devrait être surtout la mort , ou du moins la confiscation de tous ses biens. Quant aux équipemens de aisseaux , aux charges publiques et autres objets semblables, voici ce que je pense. Si c’est servir l’état que de vous répéter sans cesse par-tout et dans toutes les assemblées : Nous qui remplissons les charges ; nous qui contribuons les premiers ; nous qui sommes les riches de la ville ; j’avoue que Midias est le plus distingué des citoyens : car, dans chaque assemblée , son orgueil stupide vous étourdit , vous fatigue de pareils propos. Mais il faut examiner les services réels qu’il rend à l’état , je vais le faire ; et voyez quelle est mon équité dans cet examen , puisque je me contente de le comparer avec moi.

Quoiqu’il ait environ cinquante ans, il a rempli moins de charges publiques que moi, qui n’en ai que trente-deux. Au sortir de l’enfance, j’ai été commandant de vaisseau dans le tems où deux citoyens armaient un navire, et le fournissaient, à leurs dépens, de toutes les choses nécessaires. Midias n’avait encore rempli aucune charge a l’âge où je suis ; il n’a commencé que lorsqu’on a établi douze cents citoyens qui doivent payer un talent chacun pour l’armement des flottes , et qui sont cj^uitte» de tout moyennant cette somme. L’état