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Κατὰ Μειδίου λογοσ.
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264 IJARAKCUE CONTKE MIDIAS.

à rinsolencc. Alcibiade, du côté de son père, était de la famille des AIcméonidcs , qui, dit-on, ayant formé un parti pour le peuple , furent exilés par les tyrans , et qui , avec l’argent qu’ils tirèrent de Delphes, chassèrent les fils de Pisislrate, et délivrèrent la république. Du côté de sa mère, il était de la maison d’IIipponique, cette maison qui a servi utilement le peuple dans mille occasions importantes. Ce n’est pas tout. Il avait combattu lui-même pour Athènes, deux fois à Samos, et une troisième fois dans l’enceinte même de la ville ; il avait signalé son zèle pour la patrie, en exposant sa personne, et non en déboursant de Targcnt, Ou en débitant des discours [26]. Enfin, il avait remporté des victoires, et obtenu des couronnes dans les combats de chars aux jeux olympiques ; il passait pour être aussi bon orateur qu’excellent général. Cependant, nos pères, sans lui permettre, pour aucune de ces raisons , de les insulter , le condamnèrent à l’exil , le chassèrent ; et quoique Lacédémone fût alors toute puissante, ils souffrirent la construction du fort de Décélée , la perte de leurs vaisseaux , tout enfin , croyant qu’ils devaient supporter , malgré eux , quoi que ce pût être, plutôt que de permettre qu’on les insultât. Alcibiade, toutefois, s’est-il permis des excès pareils à ceux dont IMidias est convaincu ? Il avait frappé le chorége Tauréas , je le veux ; mais il était lui- même chorége, mais il ne violait pas une lo-