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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

2/|8 • HARANGUE CONTRE MIDIAS.

d’inquiéter un malheureux qui ne lui avait fait aucun mal ( je ne dis point son ami ) , en même tems qu’il le presse de le réconcilier avec moi : il sollicite cette réconciliation , et il prodigue l’or pour que je sois enveloppé dans son bannissement, contre toute justice. Des manœuvres aussi odieuses et aussi criminelles, qui vont à jeter, dans de plus grands périls, ceux qui poursuivent, par des voies juridiques, les injures qu’ils ont reçues, ne révolteraient-elles que moi ? En serais-je seul indigné, tandis que les autres les verraient avec indifférence ?

non, Athéniens, cela ne doit pas être. Aussi 

irrités que moi-même, vous devez considérer que les plus pauvres d’entre nous et les plus faibles , sont les plus exposés à souffrir des insultes, et que les hommes audacieux et riches sont les plus disposés à insulter les autres , a éluder la peine , et à payer des personnes pour susciter des embarras à leurs accusateurs. Arrêtez, je ne puis trop vous le dire, arrêtez de tels abus ; soyez persuadés que, nous empêcher, par la crainte et par la terreur, de poursuivre les injures qui nous sont faites, c’est nous ravir les droits communs de l’égalité et de la liberté. Nous pourrons , peut-être , quelque autre et moi, repousser les traits de la calomnie , n’en être pas accablés ; mais que deviendront les simples citoyens, si vous n’effrayez, par un grand exemple , ceux qui voudraient abuser ainsi des nchesses ? Ce η est qu’après qu’on a rendu compte Ύ #