Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 6.djvu/257

Cette page n’a pas encore été corrigée
247
Κατὰ Μειδίου λογοσ.

HARANGUE CONTBE MlDIAS. * 2ί^η

île la justice , ce serait reconnaître moi - même que je mc^rite la peine des meurtriers, puisque, après une telle lâcheté , je ne mériterais plus de vivre. Greffier , prouvez les faits que j’ai avancés , et produisez les témoins.

Témoins.

Nous, Lysimaque d’Alopèque, Démée de Sunium , Chiarès de Thorique, Philémon de Sphette, Moschus de Péanée, nous savons que, dans letems où Aristarque fut dénoncé au sénat comme meurtrier de Nicodème, Midias, maintenant accusé par Démosthène, pour lequel nous déposons, est venu au sénat, et a dit qu’il n’y avait qu’Aristarque qui pût être le meurtrier de Nicodème, qu’il l’avait tué de sa propre main ; nous savons encore qu’il conseillait aux sénateurs d’aller à la maison d’Aristarque , et de se saisir de sa personne , parlant ainsi dans le sénat, quoique la veille il eût soupe avec Aristarque et nous ; nous savons , en outre , que Midias, à peine sorti du sénat où il avait tenu de pareils discours , est venu de nouveau trouver Aristarque dans sa maison ; qu’il lui a tendu la main, prolestant avec serment et imprécation qu’il n’avait rien dit contre lui dans le sénat ; nous savons, enfin, qu’il a presssé Aristarque de le réconcilier avec Démosthène.

Quel excès de perfidie ! y a-t-il jamais eu, peut-il y avoir une méchanceté pareille ? II ne craint pas