Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 6.djvu/250

Cette page n’a pas encore été corrigée
240
Κατὰ Μειδίου λογοσ.

24θ ΠΑΒΑΝΟϋΕ CONTRE MIDU8.

de ces abus sans gémir ? Mais écoutez la loi dont j’ai suspendu la lecture. Lisez, Greffier. Loi.

Si un Athénien reçoit ou donne ; si, pour nuire au peuple ou aux particuliers , il cherché à corrompre en offrant des présens , et s*il emploie de mauvaises menées , qu’il soit déshonoré , lu] , ses enfans, et tout ce qui lui appartient. Rien ne coûte donc à ce méchant homme, à cet ennemi des dieux. Prêt à tout dire et à tout faire , il n’examine pas s’il avabce le vrai ou le faux , s’il attaque un ami ou un ennemi ; il n. distingue et ne considère rien. Après m’avoir imputé un meurtre , après m’avoir chargé d’un tel crime , il m’a laissé faire des sacrifices pour le sénat, immoler des victimes pour vous et pour toute la république ; il m’a laissé nommer chef dc^ députes envoyés , au nom de la vill^ , pour assiste ί aux jeux néméens [19] ; il n’a pas empêché que y fusse choisi, moi troisième, parmi tous les citoyens d’Athènes, pour sacrifier, en qualité de prêtre, aux Déesses Redoutables. Cependant, s’il eut remarqué en moi une ombre, un soupçon des crimes qu’il m’imputait, m’eût-il laissé remplir ces fonc* tions ? je ne le crois pas. Sa conduite prouve donc évidemment qu’il a travaillé , par un motif de haine, à me chasser de ma patrie. Mais lorsque, malgré tous ses efforts et ses menées obscures , il J