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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

l6o HARAIVGUE CONTRE MIDIAS.

du moins pour ce tems , au particulier condamne , les biens qu’il possède, mais qui ont <^lc adjugés à un autre par une sentence. Vous donc, aussi pleins d’humanité que de religion, vous ne permettez pas, dans des jours de fête, de poursuivre la réparation même des injustices qui ont précédé ; et Midias , dans ces mêmes jours, ainsi qu’on le prouvera, a commis des violences qui méritent les peines les plus rigoureuses. Je vais les détailler toutes, je les suivrai depuis la première jusqu’à la dernière, jusqu’à celle qui Ta porté à me frapper. On verra qu’il n’en est pas une seule qui ne rende digne de mort celui qui en est coupable.

Depuis trois ans, il n’y avait pas eu de chorége dans la tribu Pandionide ; on tenait l’assemblée dans laquelle la loi ordonne à l’archonte de tirer au sort le musicien qui doit donner le ton aux chœurs ; on se faisait mutuellement des reproches ; l’archonte s’en prenait aux administrateurs de la tribu , ceux-ci s’en prenaient à l’archonte : je m’offris de moi-même pour être chorége. Le sort me procura l’avantage de choisir, avant mes rivaux, l’homme le plus essentiel du chœur. Applaudissant tous au zèle avec lequel je m’étais offert, et à la fortune qui l’avait favorisé, vous témoignâtes , à l’envi , votre contentement par les démonstrations les plus éclatantes. Midias seul en fut offensé, comme sa conduite l’annonce. Il n’a cessé , en effet, de me molester durant le cours de ma chorégie , de me