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NOTES.

ment qu’ils étaient désignés par ces paroles, quelques magistrats qui sont encore en charge, et d’autres qui n’y sont plus : circonstance où probablement Démosthène ne se trouvait pas.

[26] Il y avait deux Aristonique, l’un de Marathon, et l’autre du bourg de Phréare, Plutarque dit d’Anagyruse. C’est de ce dernier qu’il est ici question : ce fut lui qui décerna une couronne d’or à Démosthène. Nous verrons par la suite que Démomèle, et Hypéride avant lui, avaient porté, en faveur du même Démosthène, des décrets tendant à lui décerner une couronne d’or, qui devait être proclamée sur le théâtre.

[27] L’agonothète. Voyez plus haut, p. 248, note 76.

[28] Notre orateur ne voyait pas sans peine qu’Athènes portait tranquillement, avec toute la Grèce, le joug des Macédoniens ; il aurait bien voulu qu’elle eût pris les armes pour le secouer : en conséquence, il attaque en passant, comme citoyens mal intentionnés, ceux qui, dévoués au roi Alexandre et au vice-roi Antipater, exhortaient les Athéniens à garder la paix avec la Macédoine.

[29] Cette pièce est fort obscure : je l’ai débrouillée et éclaircie autant qu’il m’a été possible, dans mes notes sur le texte grec, avec le secours de M. de Tourreil et des autres commentateurs. Ce décret est dans le dialecte dorique dont se servaient les Byzantins. — Sous le pontife. Les Byzantins désignaient l’année par le nom du souverain pontife, comme les Athéniens par le nom de l’archonte.

[30] La hauteur de ces statues devait être énorme ; mais elle n’a rien de surprenant par rapport aux usages des Anciens, qui, pour marquer leur reconnaissance envers leurs bienfaiteurs, leur élevaient souvent, comme on sait, des statues colossales. — Aux jeux isthmiques… Voyez, sur ces quatre jeux, tome premier. Précis historique, article jeux solennels de la Grèce.

[31] Soixante mille écus.

[32] La guerre du Péloponèse était finie ; les Lacédémoniens étaient sortis vainqueurs ; maîtres d’Athènes, ils avaient ruiné ses murailles, détruit ses vaisseaux, et y avaient établi.trente tyrans pour la gouverner. Tout-puissans dans la Grèce, ils venaient d’envoyer, contre le roi de Perse, Agésilas, qui le faisait trembler jusque dans son palais. Un commandant d’Artaxerxès, en Asie, trouve moyen de détacher de leur parti, Thèbes, Argos et Corinthe. Les Thébains députent vers les Athéniens pour implorer leur secours, et les faire entrer dans la ligue. Les Athéniens, quoiqu’à peine délivrés de leurs tyrans, malgré leur faiblesse et la puissance de leur rivale, prennent les armes, et marchent d’abord vers Haliarte, ville de Béotie, et ensuite vers Corinthe, auprès desquelles