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HARANGUE DE DÉMOSTHÈNE SUR LA COURONNE.

donna des adjoints aux députés ci-nommés, et qu’on les prit parmi ceux de la première ambassade. Ëschine dit positivement qu’ils étaient onze députée dans la seconde ambassade, en comptant celui des alliés, et il est certain aussi que Démosthène était de cette ambassade.

[12] Callisthène, citoyen d’Athènes, qui se mêlait du gouvernement. — Plus bas, dans une assemblée extraordinaire. On distinguait à Athènes deux sortes d’assemblées, les unes ordinaires, les autres extraordinaires. Les premières étaient convoquées par les seuls prytanes, à des jours et pour des sujets marqués. Les dernières se convoquaient tantôt par les prytanes, tantôt par les généraux, et n’avaient de sujet, qu’autant que les occasions leur en donnaient. — Les prytanes étaient les cinquante sénateurs qui étaient en tour de présider, et qui seuls avaient le droit de convoquer les assemblées du peuple. — On élisait dix généraux tous les ans ; chacune des dix tribus en élisait un ; ils commandaient chacun leur jour ; chaque général de jour exerçait la charge de généralissime. Les généraux commandaient les armées, et ils étaient dans la ville comme ministres de la guerre.

[13] Les lettres de Philippe, que nous retrouvons dans Démosthène, ont toutes un air cavalier et militaire, que j’ai tâché de conserver dans la traduction. Le ton de ces lettres annonce la supériorité du prince qui écrit, et la faiblesse du peuple auquel il écrivait.

[14] La Béotie était la contrée, et comme la province dont Thèbes était la capitale. Eschine avait eu ou avait acquis des terres dans cette contrée. — Dont la tête... Alexandre, après avoir ruiné Thèbes, demanda aux Athéniens effrayés, et qui craignaient pour eux le même sort, qu’ils lui livrassent quelques-uns de leurs orateurs, au nombre desquels était Démosthène : mais il se désista de sa demande.

[15] Illyriens, peuple voisin de la Macédoine. Triballes, peuples de là Mysie Inférieure.

[16] Lasthène, Timolaüs, Eudicus, Simus, Aristrate, Périlas, tous citoyens de différentes villes, dévoués au roi de Macédoine, qui lui livrèrent quelques parties de la Grèce, mais qui n’eurent pas à se louer de leur trahison. Il y a une particularité sur Lasthène. Il avait livré à Philippe Olynthe, sa patrie. Appelé traître par les soldats même de ce prince : Ne prenez pas garde, lui dit ce monarque, à ce que disent des hommes grossiers, qui nomment chaque chose par son nom.

[17] Ce sont les propres paroles extraites du discours d’Eschine : on peut les voir dans le discours même, page 76.

[18] Après que les Athéniens ont répondu tout d’une voix, qu’Eschine est un mercenaire, Démosthène reprend, en lui adressant la parole à lui