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NOTES.

[109] Il faut entendre ici par les débris de l’ancienne opulence d’Athènes, des fonds considérables provenus des contributions des alliés de cette république , fonds qui avaient été affectés originairement à des expéditions pour le bien de la Grèce, mais qui furent employés, par abus, en distributions laites au peuple les jours d’assemblées et de spectacles.

[110] On ignore quel est le citoyen dont il est parlé en premier lieu-Par rapport à l’autre , il s’appelait Leocrate. Il était un des citoyens timides qui ne purent résister à la terreur que répandit dans Athènes la déroute de Chéronée , et qui cherchèrent leur salut dans la fuite. L’orateur Lycurgue P’accusa juridiquemeat d’avoir trahi la patrie et contrevenu au décret qui, peu de jours avant la bataille de Chéronée, défendit à tout citoyen de sprtir d’Athènes. Lycurgue nous a peint le caractère de Leocrate, et nous a donné l’histoire de sa désertion et de sa fuite, dans la seule harangue qui nous reste de lui. — Une seule de plus, il subissait la mort ou l’exil. La coutume générale des Athéniens était d’absoudre, lorsque les voix se trouvaient partagées. Ils ne manquaient point, dans ce cas , d’ctre contraires à l’accusateur, et favorables à l’accusé. Cette coutume était fort sage , et conforme à toutes les règles de la justice et de l’humanité. — Plus bas , jeux pylhiques, un des quatre jeux eolennels de la Grèce, se célébraient tous les cinq ans près de Delphes, en l’honneur d’Apollon Pylhien.

[111] Il a arrache Byzance.. . . On verra , dans la harangue même de Démosthéne, comment il sauva Byzance. Cet orateur ne parle pas des Acarnaniens, qui étaient un peuple d’Épire en Grèce, et qu’il anima, sans doute, contre le roi de Macédoine. La détermination des Thébains à l’alliance avec Athènes, est la partie la plus importante et la plus frappante de son discours.

[112] Atthmius était fils de Pylhonax, et né à Zélic, ville de la Troade. Il passait souvent par Athènes , où il jouissait même du droit d’hospitalité. Émissaire d’Ariaxerxès , roi de Perse , il répandit dans le Péloponèse l’or de ce prince. Π vint à Athènes ; mais les Athéniens ayant découvert ses menées, le bannirent de leur ville, et le déclarèrent à jamais infâme , lui et sa race. Il est beaucoup parlé de cet Arthmius dans une des Philippiques. (f’o/. tom. ii , p<ig. 177. )


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