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NOTES.

tient de T4tèles ; périphrase pour dire les Thébaitu. Les Athénieas avaient presque toujours été ennemis mortels des Thébains, et amis des autres Béotiens. Voilà pourquoi l’orateur, au η de ne pas choquer les oreilles, disait, Us Béotiens de Thèbes, au lieu de dire (es Thébains.

[55] L’histoire ne parle pas de ce général nommé Stratoclès, qui ait commandé les troupes des Athéniens après leur alliance conclue avec les Thébains ; elle parle de Charès et de Lysiclès, qui commandaient l’armée d’Athènes à la bataille de Chéronée ; à moins que Stratoclès ne l’ait commandée dans plusieurs petits combats livrés avant cette balaille.

[56] Dansiaoitaddie, en grec, dans la Cadmèe, nom de la citadelle de Thèbes.

[57] Je ne trouve dans l’histoire aucune trace du fait rapporté par Eschine.

[58] On sait que Démoslhène, s’étant trooTé à la bataille de ehéronée, quitta son poste, jeta son bouclier et prit lâchement la fuite. — Par la guerre de Phocide. La plupart des peuples de la Grèce, et sur-tout les Thébains, déclarèrent la guerre aux Phocéens, qui avaient profané, en les cultivant, les terres consacrées a Apollon. Cette guerre fut fort longue, et fut appelée la guerre de P4iocide, on la g^ierrc sacrée.

[59] Phidias, fameux sculpteur de l’antiquité, qui joignait à une main habile un esprit orné des plus belles connaissances. Un de ses principaux ouvrages était sa statue de Minerve. Alcamène et lui avaient été chargés de faire une statue de cette déesse, que l’on voulait placer sur une colonne fort haute. Quand les deux statues furent achevées, on les exposa aux yeux du public. La Minerve d’Alcamène, vue de près, parut admirable, et eut tous les suffrages. Celle de Phidias fut trouvée hideuse : on se moqua du sculpteur et de sa statue. Placez-les, dit-il, à l’endroit où elles doivent être. On les plaça l’une après l’autre. Alors la Minerve d’Alcamène ne parut plus rien ; au lieu que celle de Phidias frappait par un air de grandeur et de majesté qu’on ne pouvait se lasser d’admirer.

[60] C’est probablement du même Cléophon qu’il est parlé dans la harangue du même Eschine sur la fausse ambassade, dans quelques comédies d’Aristophane, et en particulier dans celle des grenouilles, enOn dans les plaidoyers de Lysias contre Agoratus et contre Wicomaque.

[61] C’était l’usage à Athènes de faire rapporter dans la ville les os des citoyens morts en combattant pour la patrie, de les y faire inhumer aux dépens dn public, et de choisir un orateur pour faire leur éloge. Démosthène fut choisi pour faire l’éloge de ceux qui étaient morts à Chéronée. 11 témoigne dans son discours combien il fut flatté de ce choix. On pro-