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NOTES.

[18] Nous avons déjà parlé des thesmothètes ; ils étaient chargés de revoir les luis, et d’cmpéchef qu’il ne s’y glissât des abus.

[19] Afficher. Le grec ajoute, aux statues des héros qui ont donné leur nom aux trihus. — Le chef des proédres. En grec, Vêpistate. On appelait ainsi dans le sénat des Cinq-cents le sénateur qui était en tour de prégider. C’était lui qui recueillait le» avis. Nous avons parlé plus haut des prj’tanes et des proëdres ou présidens.

[20] Pour bien éclaircir tout cet endroit, il est bon d’observer qu’Es, chine distingue quatre objets de proclamations ; les couronnes accordées ou par le peuple et le sénat, ou par les tribus ou les bourgs de l’Attique ou par les étrangers , et l’aiTranchissement des esclaves. Par rapport aux couronnes accordées par le peuple et le sénat, une loi ancienne assignait le lieu où elles devaient être proclamées : le magistrat ne pouvait toucher à celte ioi. Par rapport aux autres, que l’usage faisait proclamer sur le théâtre, un magistrat défendit, à cause des abus et des inconvénicns ’ qu’on les proclamât dans ce lieu : il permit seulement d’y proclamer «juel" quefois celles qui étaient accordées par les étrangers, mais à condition qu’on obtiendrait le consentement du peuple , et que ces couronnes , après la proclamation , ne seraient pas laissées entre les mains de ceux à qui elles auraient été décernées , mais retirées aussitôt pour être consacrées à Minerve. Il défendit d’affranchir les esclaves sur le théâtre.

[21] Pour leur vertu et leur fermeté coura^cv^e^formule ordinaire des proclamations.

[22] Je n’entreprendrai ni de détruire, ni d’établir les anecdotes particulières avancées contre Démosthène par un ennemi. — Plus bas, on ne sait, de Démoir.èle et de Céphisodote, que ce qu’en dit ici Eschine ; on sait seulement que ce dernier assiégeait l’IIalopéconèse , quand il fut révoqué , accusé juridiquement de prévarication , et condamné à une amende de cinq talens.

[23] Midias, citoyen d’Athènes , homme riche et puissant. Ennemi de Démosthène , il avait porté l’audace jusqu’à lu ! donner un soufflet en plein théâtre lorsqu’il était chorége. Il avait été condamné sur-le-champ par le peuple ; la cause devait être portée à un tribunal particuher pour être jugée en dernier ressort ; l’orateur avait déjà composé contre Midiaj. un discours que nous avons encore : mais il s’accommoda avec lui, cl se contenta, dit-on, de toucher trente mines ( i5oo li. ) pour le souille f qu’il en avait reçu. — Cturrige. La chorégic était une espèce de fondion publique et sacrée. Le citoyen qui en était revêtu s’engageait à former, à tes dépens, une troupe de tnusicirne et de danseurs pour célébrer les fèlo de Bacchu».