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SOMMAIRE DES DEUX HARANGUES.
Second syllogisme, pour prouver que Démosthène était comptable.

Tous ceux qui possèdent de vraies charges, sont obligés à rendre des comptes ; or, Démoslhène, nomme réparateur des murs, possédait une vraie charge : donc Démosthène était obligé à rendre des comptes.

Pour établir la seconde partie, Eschine fait lire la loi touchant les proclamations, qui ordonne expressément de proclamer la couronne dans la salle du sénat, si c’est le sénat qui la décerne ; si cest le peuple, dans l’assemblée du peuple, et jamais ailleurs. Il montre Topposilion évidente de cette loi avec le décret de Ciésiphon. Dans l’une et l’autre partie, il prévient et réfute habilement toutes les objections que pouvaient apporter les adversaires. 11 y a mis tout l’intérât et toute la chaleur dont une discussion de lois pouvait être susceplihie.

La troisième partie est celle à laquelle il déclare lui-même s’attacher principalement. Il est faux que Démoslhène soit un citoyen vertueux, un citoyen fidèle et zélé. Afin de le prouver, il entreprend de parcourir toute la vie publique de Déniosthène. Il rapporte, comme en passant, quelques anecdotes particulières de sa vie privée. C’est sur son ministère qu’il doit s’étendre. Il divise en quatre parties tout le tems où il a gouverné la république. Il date la première de la guerre d’Athènes avec Philippe au sujet d’Amphipolis, et il la termine à la conclusion de la paix et de l’alliance que Phllocrate a proposées de concert avec Démoslhène ; le tems qui s’est écoulé entre la paix et la guerre, forme la seconde partie ; le tems qu’a duré la guerre jusqu’à la bataille de Chéronée, compose la troisième ; enfin, la quatrième est remplie par les circonstances présentes.

Pour la première division, Eschine prouve que Démos-