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10 HARANGUE SUR LE TRAITE D’ALEXANDRE.


Grecs en servitude, n’enfreint pas les conventions communes ? Si donc, je le répète, nous gardons les sermens eties traités, si nous observons la jus tice, comme on nous y exhorte, il faut nécessai rement prendre les armes, et marcher contre les infracteurs avec ceux qui veulent nous seconder. Ou bien, pensez-vous que l’occasion est quelque fois suffisante pour nous faire suivre notre intérêt aux dépens de la justice ; et, à présent que l’occa sion, l’intérêt et la justice concourent, atlendrez vous une autre circonstance pour recouvrer votre liberté et celle des autres Grecs ?


Je passe à un autre article du traité. Il est mar qué que ceux qui détruiront la forme d’adminis tration qui se trouvait établie dans chaque ville lorsqu’on a prêté les sermens pour la paix, seront regardés comme ennemis par tous les peuples confédérés. Or, vous n’ignorez pas > sans doute, que les Achéens, habitans du Péloponèse, vivaient sous les lois de la démocratie. Le roi de Macé doine s’est permis de détruire dans Pellène (a)[1] le gouvernement démocratique ; il a chassé le plus grand nombre des citoyens, livré leurs possessions à des esclaves, et donné à la ville pour tyran un

  1. (a) Pellène était une ville d’Achaïe.