Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1819, tome 2.djvu/460

Cette page n’a pas encore été corrigée

«>«%««%

SOMMAIRE

DE LA HARAKGUE SUR LA LIBERTÉ DES RHODIEKS. Les îles de Chio, de Cos cl de Rhodes, étaient soumises aux Athéniens. La troisième année de la CV.c Olympiade, elles entreprirent de secouer le joug : on employa , pour les réduire, de grandes forces et d’illustres capitaines ; mais on ne réussit pas. Après trois ans de guerre, appelée la guerre des alliés ^ il fallut consentir que les rebelles demeurassent libres et indépendans. Ils ne firent que changer de maître. Mausole , roi de Carie, qui les avait aidés à secouer le joug d’Athènes , leur imposa le sien ; et Artémise , son épouse , héritière de son royaume , après sa mort , maintint sa domination dans les îles nouvellement soumises. Gomme les Rhodiens en particulier souffraient le joug impatiemment, elle mit une garnison dans leur citadelle pour les tenir en respect. Elle était soutenue, dans toutes ses démarches , par le roi de Perse. 11 paraît que ce prince avait des vues sur la ville de Rhodes, qu’il la trouvait à sa bienséance , et qu’il n’aurait pas été fâché de se l’approprier. Les Rhodiens implorèrent le secours d’Athènes contre les oppresseurs de leur liberté. Il leur était d’autant plus difficile d’obtenir ce qu’ils demandaient, que les Athéniens étaient fort animés contre eux, parce qu’ils avaient été les principaux auteurs de la révolte. Démosthène entreprend de parler en leur faveur. Il le fait avec une adresse infinie. Il emploie les motifs les pins capables de déterminer le peuple à les secourir, rintér< ?t, la gloire, la générosité, la compassion ; il étale les grand*