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SOMMAIRE

DE LA SEPTIÈME PHILIPPIQUE.

Les Athéniens, éclairés par Démosthène sur leurs vrais intérêts, et animés parson discours , étaient disposés à s’unir avec Lacédémone , qui sollicitait leur alliance. Philippe ^ ne voulant point avoir sur les bras deux ennemis si redoutables, renonça à son entreprise sur le Péloponèse , et tourna ses armes du côté de la haute Thrace , où il fit plusieurs conquêtes. Ce prince, actif et ambitieux, se trouvait partout, soit par lui-même, soit par ses généraux. Sans parler de ses autres exploits, il prit l’Halonèse sur le corsaire Sostrate. Plusieurs villes grecques se mirent sous sa protection, entre autres Cardie, ville considérable de la Chersonèse. Les entreprises et les démarches de Philippe renouvelèrent le chagrin et les clameurs du peuple d’Athènes. Ils envoyèrent Démosthène, Polyeucte , Clitomaque et l’orateur Lycurgue dans le Péloponèse pour former une ligue générale contre le roi de Macédoine. Démosthène était revenu, et avait assuré que les secours du Péloponèse ne tarderaient pas à être prêts. Philippe , instruit de ces mouvemens , envoya Python à xthènes , avec une lettre qui ne s’est point conservée , mais dont les principaux articles se trouvent dans la harangue sur l’Halonèse. Cette lettre contenait i."

que l’Halonèse lai apparte-

nait légitimement , puisqu’il en avait fait la conquête sur les pirates ; qu’il voulait bien cependant en faire un don aux Athéniens : il offrait de s’en rapporter à des arbitres poui* cet objet et pour d’autres.

T. II.

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