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NOTES.

vengea son frère, et reprit ce qu’il avait perdu. — Les Péoniens, peuples de la Thrace, dans les commencemens du règne de Philippe, étaient tombés sur la Macédoine qu’ils avaient ravagée : Philippe tourna ses armes contre eux, les attaqua, les battit et les subjugua. — Arymbas, fils d’Alcétas, roi d’Epire, et frère de Néoptolème, dont Philippe avait épousé la fille, connue sous le nom d’Olympias. La mort d’Alcétas mit aux mains les deux frères pour le partage de la succession. Arymbas νοulait régner seul ; il alléguait son droit d’aînesse et la coutume du royaume, qui de temps immémorial n’avait eu qu’un roi. Philippe, qui soutenait son beau-père, obligea Arymbas, par la force des-armes, à partager également son royaume avec Néoptolème.

(6) Les Thessaliens, dans la Grèce, étaient fort décriés par leur perfidie. Une trahison s’appelait vulgairement un tour de Thessaliens, et pour fausse monnaie, on disait, monnaie de Thessalie.

(7) Les Athéniens en voulaient beaucoup aux Thébains pour plusieurs raisons, et surtout parce que Lysandre, général de Lacédémone, s’étant rendu maître d’Athènes, et délibérant avec les alliés sur ce qu’on ferait de cette ville, les Thébains avaient opiné à la détruire. Ainsi l’orateur, pour entrer dans les sentimens de ses concitoyens, quoiqu’il dise beaucoup, annonce qu’il pourrait dire plus. — Les Phocéens ? eux qui… Une longue suite de mauvais succès dans la guerre sacrée qui durait encore, avait fort affaibli les Phocéens.

(8) De la dernière guerre. La guerre que les Athéniens avaient faite en Thrace, et qui leur coûta quinze cents mille écus.