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nicale, l’Ave Maria ou la salutation Angelique ; & les prières pour les Tréspassés : Et après qu’ils ont annoncé les festes, jeunes, & autres choses qui se trouvent à faire dans la semaine ; les Mandemens de l’Evéque, les Mariages, Monitoires, & autres choses dont ils doivent avertir les Parroissiens. Quelques Curés font par fois ces exhortations après les Vespres.

2. Qu’elles ne sont pas des predications. Car elles n’ont pas un exorde si recherché, leurs parties si bien réglées, si pleines de Doctrine, & si bien suivies ; & ne doivent pas être des discours autant relevés que les Auditeurs pourroient porter, ni d’un style si poli, & eloquent ; & enfin l’Avant-propos n’est pas separé d’avec le corps du discours par l’Ave Maria, parce que l’on ne l’y dit point. Elles ont pourtant cela de commun avec les predications qu’elles se font en chaire, qui se pourroit mettre sur le degré de l’Autel au côté de l’Evangile, & non en se promenant : qu’on n’y fait point d’Interrogat, ni de Réponse : qu’elles ont un petit préambule, où l’on propose nettement & brièvement le sujet de l’Exhortation : qu’elles ont aussi leur division en deux ou trois points : & qu’elles se finissent par une peroraison ; où l’on recueüille & ranime plûtôt les mouvemens de l’exhortation, c’est à dire les choses qui y ont pu toucher le cœur, que les points de la Doctrine qu’on y a expliqué. Lucere vanum, ardere parum, lucere & ardere perfectum.

3. Qu’elles sont aussi différentes des Catechismes : où l’on travaille principalement à apprendre aux Auditeurs, par des Interrogats & des