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aussi les faire joüer l’un contre l’autre quelque prix, avec des Dez ou les lettres soient gravées en presence d’un autre Escôlier plus capable, qui soit comme l’Arbitre du jeu.

Dans la 2. Classe. Il faut mettre les enfans qui apprennent à épeler, c’est à dire à joindre les lettres pour en faire des Syllabes.

Dans la 3. ceux qui apprennent à joindre les Syllabes pour en faire des mots, ou autrement, ceux qui lisent par mots.

Dans la 4. ceux qui lisent par Phrases, ou par Articles, ou de Ponctuation en Ponctuation.

Dans la 5. ceux qui après avoir apris à lire passablement le Latin commancent à lire le François, ou bien ceux qui sont aux Manuscrits, &c.

Dans la 6. ceux qui sont les plus capables ou bien ceux qui apprennent le Latin, &c.

L’on range aussi en diverses Bandes ceux qui apprennent à écrire à proportion de leur capacité, separant ceux qui sont aux lettres d’avec ceux qui sont aux mots, à la ligne, & aux deux & trois lignes.

Le Maître ayant ainsi divisé son Escôle, Que doit-il observer ?

1. Que les Livres dont on se sert dans chacune de ses Classes soient uniformes, & d’une même impression.

2. De ne faire passer aucun enfant d’une classe inferieure à une superieure qu’il ne soit bien instruit & capable.

3. De ne faire lire tout de suite ce que les enfans sçavent par cœur, comme le Pater.