populace qui compose la plus grande partie de son Roïaume, que l’établissement des Maîtres d’Ecole, & celui d’un Seminaire pour les y bien former, c’est par ce moïen qu’elle rendra son état incomparable en lui procurant en tres-peu de tems des Sujets vraïment soumis à leurs Prince, de bons Catholiques à la Religion, de sages Marchands au Negoce, de Ouvriers industrieux aux Manufactures, de bons Citoïens aux Villes, de bons Laboureurs à la Campagne, rendant ainsi son Roïaume non moins superbe dans les bâtimens, que florissant dans le commerce, non moins admirable dans les Arts, que regulier, & pieux dans les mœurs de ses Sujets ; non moins cheri de son Peuple que redouté de ses Ennemis ; & pour le dire en un mot cet etablissement rendra les peuples François non seulement les plus Industrieux, les plus Fideles, & Pieux, comme ils sont les plus Heureux, les plus Puissants, & les plus Belliqueux de toutes les Nations : Mais encores donnera au portrait de Louïs le dernier trait de beauté, & de perfection, qui le fera publier par tout le monde le plus Grand, en Pieté, & en sagesse, comme il est en courage le plus Puissant de tous les Potentats de l’Univers.