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POËME

SUR LE JEU D’ÉCHECS)

Par ABEN-YE’HIA.
(Traduction littérale.)

Quand les armées sont rangées, nous contemplons le Roi dans toute sa gloire ; il est placé à la tête de ses troupes, qui attendent ses ordres. Il triomphe, il est acclamé, il domine ses ennemis par son regard terrible et par l’énergie de son geste. Il est solidement établi dans sa forteresse, c’est-à-dire que la quatrième enceinte est le lieu de sa résidence.

Dès l’abord, la Reine est placée à côté du Roi, il la comble de ses faveurs. Auprès d’eux sont deux Cavaliers montés sur des chevaux équipés en guerre, et à droite et à gauche se trouvent deux Éléphants (Fous) ; deux Rou’hs (Tours) flanquent ces derniers. Ce sont leurs généraux, leurs préfets, dont le degré de courage et de force détermine le rang.

Devant eux sont deux rangées de guerriers aussi