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multueusement les uns sur les autres, on pense aux Éduméens et aux Cushéens.

Voilà les Cushéens qui lancent leurs cohortes dans la bataille, tandis que les fils d’Edom se portent bravement à la rencontre de leurs adversaires. Ce sont les fantassins qui commencent la bataille dans la plaine. Le fantassin doit marcher droit devant lui, mais il peut se tourner de côté pour prendre son ennemi. Dans toute autre circonstance, il lui est interdit de changer de direction ou de rétrograder. Mais au début, il peut d’un seul bond franchir trois cases ; et si, dans sa course, il dépasse les limites du camp ennemi et arrive jusqu’à la huitième rangée, il pourra comme Pherz (la Reine) circuler partout et combattre comme lui.

Et quand Pherz (la Reine) se met en marche, il s’avance dans celle des quatre directions qu’il lui plaît.

Puis, après lui, l’Éléphant (le Fou) sort du camp ; il s’avance aux côtés de Pherz comme un dresseur d’embûches. Sa marche (quoique diagonale) est semblable à celle de Pherz, qui cependant a sur lui la préséance, puisque l’Éléphant n’occupe que la troisième place.

Dans cette guerre, le Cheval (Cavalier) a le pied très-léger, aussi il s’avance par une route sinueuse.