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1793.




DÉCLARATION
DES
DROITS DE L’HOMME
ET DU CITOYEN
PROPOSÉE PAR
MAXIMILIEN ROBESPIERRE.




Les représentants du Peuple français réunis en Convention nationale, reconnaissant que les lois humaines qui ne découlent point des lois éternelles de la Justice, ne sont que des attentats de l’ignorance et du despotisme contre l’humanité ; convaincus que l’oubli et le mépris des droits naturels de l’homme sont les seules causes des crimes et des malheurs du monde, ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables, afin que tous les citoyens, pouvant comparer sans cesse les actes du Gouvernement avec le but de toute institution sociale ne se laissent jamais opprimer et avilir par la tyrannie ; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur, le magistrat la règle de ses devoirs, le législateur l’objet de sa mission.

En conséquence, la Convention nationale proclame, à la face de l’univers et sous les yeux du Législateur immortel, la déclaration suivante des droits de l’homme et du citoyen.

Article 1er.

Le but de toute association politique est le maintien