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peu habitués à agir de concert, le zèle et l’intelligence des officiers réparèrent toujours à temps ces accidents. Ce fut enfin par son courage et son obstination que l’armée américaine conquit la victoire, lorsqu’il fallut aborder de front des positions qui ne pouvaient plus être tournées.

À peine engagé sur la route directe de la Vera-Cruz à Mexico, qui passe entre les lacs Tezuco et Chalco, Scott avait reconnu qu’il ne pouvait s’ouvrir un passage de ce côté. Renouvelant sur une plus grande échelle, la manœuvre de Cerro-Gordo, il résolut de tenter l’attaque par le sud, après avoir tourné le lac Chalco. Il fallut tailler, entre ce lac et les montagnes qui le bordent, une route, de plusieurs lieues de long qui pût amener l’artillerie jusqu’à portée de la position de Contreras et qui assurât, pendant ce mouvement, les communications de l’armée avec les dépôts laissés à l’est du lac Chalco.

Cette manœuvre tournante, ainsi commencée dès l’entrée dans le bassin de Mexico, fut continuée jusqu’à la prise de la capitale : elle réussit toujours en face d’un ennemi incapable de faire un brusque, mouvement sans tomber dans le plus grand désordre. Une fois arrivés devant Contreras et San-Antonio, les Américains trouvent une résistance plus éner-