Page:D'Orléans - Histoire de la guerre civile en Amérique - Tome 1, 1874.pdf/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le coup décisif fut retardé de deux semaines par un armistice, dont les Mexicains furent seuls à profiter. Mais les deux sanglantes journées des 7 et 13 septembre firent tomber la position de Chapultepec et assurèrent aux Américains, avec une victoire définitive, la possession de la grande cité de Mexico.

Ces deux opérations mériteraient d’être étudiées en détail, car elles firent autant d’honneur au chef qui les dirigea qu’à l’armée qui les exécuta. Les limites de cet aperçu historique ne nous permettent que d’indiquer ici les caractères principaux de la lutte et les qualités militaires auxquelles les Américains durent leur succès contre un ennemi plus nombreux et maître de fortes positions défensives.

Ils surent à la fois travailler, marcher et combattre. Ils s’ouvrirent, la pioche à la main, un passage à travers les pedregales pour éviter quelques-unes des plus fortes positions de l’ennemi. Tantôt en sa présence, tantôt en lui dérobant leurs mouvements, renonçant même souvent à l’appui de leur artillerie, ce fut toujours par quelque manœuvre tournante, rapidement accomplie, qu’ils préparèrent leurs succès ; et si, plus d’une fois, au milieu d’un mouvement exécuté sous le feu de l’ennemi ou dans l’obscurité de la nuit, la confusion se mit dans leurs bataillons,