de dix mille hommes. Et, comme il s’agissait cette fois de soutenir l’honneur national, le Nord fournit des volontaires avec autant d’ardeur que le Sud.
Enfin, après trois mois et demi passés dans une dure inaction, l’armée américaine se trouva portée au chiffre de quatorze mille cinq cents hommes. Ce n’était pas assez cependant pour maintenir les communications avec la mer, tandis que la colonne principale marcherait sur Mexico. Scott prit une résolution hardie. Toutes les garnisons, à l’exception de celles de la Vera-Cruz et de Perote, furent réunies à Puebla, où six cents hommes valides et six cents convalescents s’enfermèrent avec deux mille cinq cents malades confiés à leur garde.
Le général américain, renonçant à demeurer attaché à sa base d’opérations, se mit en marche avec dix mille sept cent trente-huit hommes et tous les transports disponibles. Les forces régulières figuraient dans ce nombre pour le chiffre, tout à fait inusité, de dix-huit régiments, dont quelques-uns avaient été réduits, il est vrai, par la campagne à moins de cinq cents hommes ; ils comprenaient douze régiments de ligne, un de voltigeurs, un de chasseurs démontés, enfin quatre d’artillerie à pied, tirés des différentes forteresses fédérales et qui faisaient le service d’in-
